• C'est bon, quand on a un coup de déprime intempestif, de voir quelqu'un arriver sur msn. Surtout si ce quelqu'un n'a rien à voir avec ce coup de blues, et qu'il vous remonte le moral sans même savoir que vous n'alliez pas.

    C'est bon de discuter avec cette personne de tout autre chose que ce qui vous met les nerfs en boule, de l'entendre vous remercier parce que vous vous rappelez qu'elle désirait quelque chose que vous venez d'obtenir et que vous avez immédiatement pensé à partager avec elle.

    C'est bon quand en retour elle vous présente une partie de son jardin secret, et c'est encore meilleur si ledit jardin secret est artistique et correspond à vos goûts.

    Et quand elle conclut "Merci d'être là, compréhensif et intelligent. C'est rare" alors que c'est vous qui auriez dû lui dire ça, c'est le summum.

    Merci Nzamaï.


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  • Ah pardon, j'étais censé me présenter. Moi c'est Guillaume, 19 ans. Je vis pour le moment en Basse Normandie et je suis en deuxième année de prépa BCPST (pour la traduction reportez-vous au magazine "L'Etudiant" le plus proche...).

    Physiquement, blond (ou châtain clair quand je n'assume pas), yeux bleus, assez grand (enfin normal), visage anguleux, mince pour ne pas dire décharné, cheveux en bataille, lunettes. Bref pas le haut de gamme.

    "Caractériellement", timide, calme, parfois (souvent) râleur, capable de me déchaîner quand je suis en confiance, souriant, ayant tendant à me ridiculiser volontairement, égocentrique... J'arrête ça n'a aucun intérêt.


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  • Il paraît qu'il faut se présenter, vu qu'après tout je suis censé parler de moi...

     

    Par un samedi pluvieux de décembre 1986, à la maternité de L'Isle-Adam, Val d'Oise, France, vint au jour, au milieu des cris (euh non, ma mère était endormie je crois) et de la concentration, un bébé même pas déformé, du moins physiquement, par le nuage de Tchernobyl. C'était moi (là il faut imaginer la musique angoissante qu'on entend quand on découvre un cadavre qui dépasse du placard dans un film à suspense). Je vous passe quelques années passionnantes où j'ai appris à manger, à parler, à marcher, à lire, à compter, à écrire, à dire merci et bonjour...

     

    Après une enfance heureuse que je passai à lire, aller à l'école et me disputer soit avec ma soeur, soit avec mon frère (on faisait des alliances), vint le temps de la pré-adolescence et des premiers émois. Il apparut bien vite que mes problèmes relationnels avec les garçons et mes affinités pour les filles avaient une cause profonde. L'acceptation toale de cette situation me prit du temps, mais fut un dossier classé en terminale : mes parents furent mis au courant d'un état qu'ils soupçonnaient depuis que je savais marcher (ils auraient pu me le dire...). Puis vint le tour des amies, et enfin la classe entière. L'année fut donc riche en émotion. Mais point d'amourette à l'horizon, je désespérai déjà de perdre un jour ma virginité.

     

    C'est alors que, le bac en poche, je partis enfin vers la ville... mais en prépa. Là, nul gibier intéressant, malgré la promiscuité inhérente à la vie en internat. Je me débrouillai cependant pour faire ce que j'avais envie de faire, mais l'histoire est tellement brève que je préfère autant l'oublier. Cette première fois ne compte donc pas.

    La prépa et l'internat ne me fournirent certes pas de quoi assouvir mes appétits sexuels naissants, mais ils contribuèrent en revanche à me remplir le coeur de nouvelles amitiés profondes : vivre 24/24h avec quelqu'un, 6/7jours, ça laisse des traces. Je fis la connaissance de deux filles formidables, et si j'élargis le clan, ça en fait finalement 6, voire 8. Parallèlement je faisais partie d'un deuxième clan de quatre membre en tout, et encore une fois j'étais le seul garçon.

    La première année de prépa marqua cependant un début de sociabilisation vis-à-vis des garçons. La nouvelle indirecte de mes préférences ne parut pas les choquer outre mesure, je dois dire que jusqu'à présent j'ai eu de la chance.

     

    L'année 2004-2005 fut aussi celle où je faillis devenir un légume à force de passer du temps sur Internet, à poster des messages sans intérêt sur différents forums. Internet m'a cependant apporté beaucoup : grâce à ça j'ai pu enfin discuter avec des gens "comme moi". Et les rencontrer en vrai, à la Gay Pride d'abord, puis lors de rencontres moins mouvementées mais tout aussi agréables. Là encore je suis plus tombé sous le charme des filles que sous celui des garçons, et ce même si je n'aurais (et je n'ai, mais chut...) pas dit non à certains. Bref...

     

    L'année dernière fut également celle de mon premier râteau gay, dont je suis très fier, en y repensant : au moins j'ai osé. Ce fut un grand moment, je plains ma victime mais c'était tellement drôle (après coup). Finalement heureusement qu'il m'a dit non, il m'aurait vite énervé.

     

    Après 2004-2005 vint 2005-2006, et là tout reste en suspens, évidemment...


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  • Ca y est, je me fonds dans la masse : je crée un blog. Mon blog, qui n'aura pas plus d'intérêt que les millions qui existent déjà. Par ce geste symbolique je deviens un djeunz normal qui crie sa révolte contre un monde où personne ne l'écoute. Et comme tout djeunz normal est con, j'utilise le pire moyen pour être écouté : Internet. C'est beau, tous ces djeunz qui racontent leur vie sur le net. Ca leur évite de s'ennuyer.

     Je parle aussi pour moi, bien sûr, quand je dis jeune con qui raconte sa vie. J'ai beau être lucide, je n'en suis pas encore au point d'échapper à la règle.

    Pourquoi créer un blog ? C'est le fruit d'un long cheminement intérieur, qui m'a amené à travers des paysages mentaux jusque là inconnus de moi et qui a fait surgir l'envie de vous importunner avec ma vie.

    Non, désolé de vous décevoir. On m'a dit plusieurs fois "Tu écris bien, je suis sûr que tu pourrais faire un blog intéressant". Là, mes chevilles ont gonflé et la remarque m'a fait plaisir, mais c'en est resté là. En règle générale je me fous de la vie des autres, alors pourquoi l'inverse ne serait-il pas vrai aussi ? J'ai dit "en règle générale", je ne suis pas totalement asocial.

    Et puis avec le temps, je me suis demandé s'il n'y avait que deux personnes qui pensaient ça ou si j'étais capable d'intéresser des gens avec le récit de ma non-vie. Alors let's go. J'inaugure mon blog. Il sera peut-être acerbe, peut-être chiant, peut-être drôle, je ne lui ai pas encore donné d'orientation. En fait je ne sais même pas s'il y aura d'autres messages après celui-ci. Il faudra déjà que je me souvienne de l'adresse...

    Bref ce blog est déjà en sursis. Sa vie ne tient qu'à un fil...


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